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"Vous pensez connaitre une histoire mais vous n'en connaissez que la fin. Pour connaitre la vérité, vous devez remonter aux origines"

Acte 1.

Originaire d’Écosse, Anne vécut dans une petite maison de campagne. Entourée de champs et de forêts, les longues balades qu'elle entreprit, à cette époque avec son frère ainé, lui donna goût au calme et à la volonté de préserver la nature. La jeune femme n'a jamais connu l'école, les salles de classe, et les pimbêches s'y trouvant. Éduquée chez elle, on lui enseigna les matières imposées par le gouvernement et y apprit même un instrument. Instruite, tout semblait réussir à cette tête blonde même si le peu d'amis qu'elle avait lui faisait regretter les grandes villes. Son père, grand entrepreneur, n'était présent que le week-end, en déplacement permanent à Londres ou à Paris. N'allait pas croire que la vie de la jeune fille était celle d'une pauvresse labourant les champs. Foyer assez modeste, voir riche, la mère avait le plaisir de vivre au calme dans l'une des plus belles habitations de la vallée. Non loin, un village d'un milliers d'habitant permettait au foyer de se restaurer et d'y trouver les produits domestiques. Destinée à vivre au Japon, l'apprentissage de la langue fut l'un des objectifs premiers de Anne qui sollicita l'aide d'un professeur. Coûteux certes, mais efficace. Même si son accent est loin d'être parfait, Anne fit de nombreux progrès en un laps de temps assez court. Cette envie d'être instruite n'était pas la conséquence de l'éducation rigide d'une mère plutôt souple mais de nombreux problèmes de cœur qu'elle se plaisait à oublier par la lecture et le travail scolaire. Il est vrai que, dans ce genre de petit village, les hommes de son âge étaient peu nombreux. Dans ce choix restreint, seuls quelques uns pouvaient se vanter de plaire. Comme toute jeune femme de son âge, l'amour lui fit faire des choses dont peu de femmes peuvent être fières. Telle une enfant, Anne se retrouva rapidement à courir auprès du garçon pour lequel elle était éprise lui donnant à tout va ce qu'il désirait (no sex). Agacée par le comportement de sa fille, sa mère lui fit comprendre qu'il était impensable, à une époque aussi moderne, qu'une jeune fille ait aussi peu d'estime pour elle même. Son échec amoureux, ce sentiment d'impuissance face à un cœur en sang, lui fit prendre les dispositions nécessaires. De toute manière, qu'elle le veuille ou non, le Japon allait la changer.

Acte 2.

Le mois de juillet fut celui du grand changement. Arrivée au Japon, elle fut, comme toute campagnarde, stupéfaite par la beauté des grandes villes. Tout était si imposant et pourtant si gracieux. La ville, qu'elle surnommait la ville lumière, lui donnait le peps qu'elle n'avait jamais eu en Écosse. Son père, par sa mutation, fut augmenté et ses horaires furent allégés. L'appartement choisi par la famille était spacieux, dans un quartier les plus tranquilles de la ville, loin de la délinquance qui effrayait les étrangers des autres pays. Rapidement, Anne fut inscrite dans un collège non loin de chez elle. Réputé chic et donnant la meilleure des éducations, la jeune collégienne put achever sa dernière année de collège dans les meilleures conditions. Elle fit la rencontre de nombreux étudiants, tous ouverts, malgré le racisme des japonais contre les étrangers. Bien changée, elle était devenue l'une des demoiselles les plus convoitées de l'établissement. Non pas que sa beauté était si grande que les anges en tombaient mais que sa manière d'être, de se comporter, et de s'échapper des bras de ses soupirants poussaient les autres à en redemander. Néanmoins, lorsqu'elle croisait le regard d'un homme, qu'elle daignait parler avec lui, qu'il soit beau ou laid, elle laissait, la plupart du temps, un amour brûlant d'une flamme écrasante. Cet amour n'est bon pour personne. En rien il n'est innocent. Il n'est que le fruit de la manipulation d'une femme. Lorsque le venin était enfin implanté, il ne lui restait qu'à l'abandonner, à la fois lassée et fière d'avoir gagné. Cette stratégie, au cours de son année de collège, a marché deux fois. À croire qu'Anne n'aime pas prendre de risque, au danger de perdre. Anne entreprit donc sa première année au lycée Yokasami et joua sans se lasser le même jeu. Une manière pour elle de nuire à ce qui l'a blessée il y a de cela des années. Elle entame à présent sa seconde année et compte bien s'amuser.

❝Me laisseras-tu ainsi ? Dis non, dis non, de honte. Pour t'épargner le pire de ma tristesse et de mon ire. Me quitteras-tu tantôt ? Dis non, dis non. Et me laisseras-tu ainsi ? Sans aucune pitié pour celui qui t'a aimée.❞ (The tudors.)

■ Un petit mot pour finir en beauté ? Désolée pour la gêne occasionée o/